lundi 21 novembre 2011



Il est des êtres comme des apparitions, des présences sensibles et primordiales qui dialoguent avec l’instant et nous révèlent la vie. Ainsi vont les chevaux. Il est des matières, mémoires de l’univers, porteuses de transformations multiples, génératrices de formes qui nous révèlent le monde. Ainsi travaillent la cire, le sel, le métal, le bitume. Il est des formes semblant contenir tous les possibles, entretenir avec le monde une relation qui le structure et par là même, permet de nous y dissoudre. Elles nous révèlent l’espace. Ainsi existent les réceptacles. Il est des actes soumis au hasard qui dans leur réalisation nous renvoient au cours du monde. Des gestes liés à l’absolu qui nous révèlent à notre propre savoir. Ainsi le demande la peinture. Je dessine, je peins, j’installe, je provoque la matière… Formes réceptacles d’univers multiples, fragile équilibre de lignes et de lumière tatouées dans la poussière… Chevaux saisis du coin de l’œil, quête d’instants fugitifs où dans une fraction de regard l’univers s’imprimerait… Brigitte Kull